**Création d’une Banque Commune : L’AES Choc le Monde**
Dans un tournant audacieux, le Mali, le Burkina Faso et le Niger s’apprêtent à établir une banque commune, une initiative qui vise à synchroniser leurs efforts économiques pour surmonter les défis financiers persistants. Ce projet s’inscrit dans une volonté plus large de se libérer de l’emprise du franc CFA, monnaie qui a longtemps dominé la région et qui est perçue par certains comme un symbole de dépendance économique.
La création de cette banque représente une étape significative vers l’autonomie financière de ces pays, qui ont été confrontés à des sanctions économiques et à l’isolement de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Le dirigeant d’un des pays concernés a évoqué les souffrances causées par ces sanctions, notamment en matière d’approvisionnement médical et d’électricité, soulignant que la population a souffert des conséquences de cette politique.
L’initiative est également un signe de solidarité entre ces nations, qui se sont unies pour faire face à des adversités communes. Les manifestations de soutien au Mali, au Burkina Faso et au Niger témoignent d’un désir populaire de changement et d’une volonté de construire un avenir économique collectif. Dans ce contexte, la création de la banque est perçue comme un symbole de résistance et d’affirmation de la souveraineté.
En parallèle, le Tchad s’oriente également vers une coopération accrue avec la Russie, notamment dans le secteur nucléaire. Cette démarche vise à renforcer les capacités techniques et intellectuelles du pays, en permettant aux Tchadiens d’acquérir une expertise qui leur permettra de gérer eux-mêmes leurs ressources, une démarche perçue comme essentielle pour rompre avec la dépendance technologique des anciennes puissances coloniales.
Cependant, ces initiatives ne sont pas sans risques. Les critiques affirment que l’absence de soutien international pourrait rendre ces projets vulnérables aux défis économiques et sécuritaires. Le chef de la Direction Générale de la Sécurité Extérieure (DGSE) française a récemment exprimé des inquiétudes quant à la montée du terrorisme dans la région depuis le retrait des troupes françaises, ajoutant une couche de complexité à la situation déjà fragile.
Les dirigeants de la région encouragent néanmoins la population à croire en leur propre potentiel. La création de cette banque commune et le rapprochement avec la Russie représentent des étapes vers une plus grande autonomie et un nouveau modèle de développement pour ces nations. Il reste à voir comment ces initiatives se concrétiseront et quelles seront les implications à long terme pour la région.
Dans ce contexte de changement, les pays du Sahel tentent de redéfinir leur avenir économique, en misant sur la solidarité régionale et la coopération internationale. La question demeure : ces actions suffiront-elles à garantir une prospérité durable, ou seront-elles entravées par des défis externes et internes ? L’avenir nous le dira.