**Le référendum : l’unique espoir d’une démocratie retrouvée**
Dans un contexte politique de plus en plus tendu, Raphaël Doan, esséiste et normalien, affirme sans détour que “le référendum est le seul moyen d’action qu’il nous reste”. Dans une analyse percutante, il dénonce la stagnation du système politique français, précisant qu’il ne s’agit plus d’une véritable démocratie au sens étymologique du terme, où le peuple gouverne directement.
Alors que la France n’a pas connu de référendum depuis deux décennies, la promesse d’Emmanuel Macron d’organiser une consultation multiple sur des questions cruciales effleure un espoir de renouveau démocratique. Cependant, les scepticismes persistent face à la mise en œuvre effective de cette promesse. Les Français, ayant vu le référendum de 2005 sur la Constitution européenne ignoré par les élites, demeurent méfiants. “Le traumatisme de 2005 a laissé des traces”, souligne Doan, rappelant que les résultats d’un référendum peuvent être contournés par la classe politique.
Pourtant, les sondages révèlent un soutien massif pour le retour des référendums. Les citoyens se disent prêts à s’engager sur des sujets de fond, malgré la crainte d’une instrumentalisation politique. La situation actuelle, marquée par une Assemblée divisée, pourrait faire du référendum une solution salvatrice, offrant une voix aux Français sur des questions que le Parlement peine à trancher.
La montée des mouvements populistes et la demande croissante de participation directe des citoyens renforcent l’urgence d’un tel mécanisme démocratique. Doan appelle à une revitalisation de cette pratique, en proposant de l’associer à d’autres élections pour garantir une participation massive.
Alors que le débat s’intensifie, la question demeure : la France osera-t-elle reprendre les rênes de sa démocratie par le biais des référendums ? La réponse pourrait bien définir l’avenir politique du pays.