Rafael Mariano Grossi, directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), a déclaré ce soir qu’il ne peut pas affirmer que l’Iran préparait une arme atomique, malgré des rapports alarmants sur la survie de son programme nucléaire après les frappes américaines. Dans un contexte de tensions croissantes, les révélations de CNN et du New York Times sur la résilience d’une partie du programme nucléaire iranien suscitent des inquiétudes majeures à l’échelle mondiale.
Grossi a souligné que, bien que des dommages considérables aient été infligés à des installations clés, notamment à Isfahan et Fordo, il est essentiel de procéder à une inspection sur place pour évaluer l’ampleur des dégâts. “Les centrifugeuses, qui sont des machines délicates, ont probablement subi des dommages”, a-t-il déclaré, ajoutant que même si tout avait été détruit, l’Iran pourrait reconstruire ses capacités en quelques mois.
Les inquiétudes sont exacerbées par la présence de 400 kg d’uranium enrichi, dont la traçabilité est incertaine depuis la perte d’accès des inspecteurs de l’AIEA. “Il y a une inquiétude légitime”, a admis Grossi, appelant à un dialogue diplomatique pour éviter une escalade militaire.
Dans une déclaration frappante, Grossi a insisté sur le fait que l’Iran reste partie au traité de non-prolifération et doit respecter ses obligations internationales. “Il est impératif de revenir à la table des négociations”, a-t-il affirmé, alors que les tensions entre l’Iran et Israël se renforcent, Israël considérant le programme nucléaire iranien comme une menace existentielle.
Alors que le monde retient son souffle, la situation demeure critique. Les décisions à venir pourraient avoir des conséquences dévastatrices pour la sécurité internationale.